COMPTE RENDU DU WEBINAIRE DU VENDREDI 25 AVRIL 2025

COMPTE RENDU DU WEBINAIRE DU VENDREDI 25 AVRIL 2025

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Heure : de 19h00 à 21h00 GMT                                                                            

Lieu : En ligne via Google Meet

Modérateur : M. Lewanou Adjassa Aminou

Intervenant : Me Luc Kouassi, Président du Réseau des Juristes Africains pour les Droits de l’Enfant (RéJADE)

Participants : 28 personnes

L’éducation constitue un droit fondamental, mais encore aujourd’hui, des millions d’enfants à travers le continent africain restent exclus du système scolaire. Ces exclusions sont souvent dues à des facteurs multiples : pauvreté, handicap, conflits armés, discriminations sociales ou encore normes culturelles défavorables. Dans un tel contexte, le choix du thème « INCLUSION ET EDUCATION DES ENFANTS VULNERABLES » s’est imposé comme une nécessité.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, un tour de présentation rapide a permis à chaque participant de se présenter : nom, pays, domaine d’action ou d’intérêt. Cette étape a favorisé une meilleure connaissance mutuelle, tout en permettant à l’intervenant d’adapter ses propos en fonction des profils et réalités partagées. Juristes, éducateurs, étudiants, responsables d’associations ou militants des droits de l’enfant ont ainsi pu enrichir les échanges grâce à la diversité de leurs expériences.

L’objectif principal de la session était de renforcer les capacités des participants à promouvoir et mettre en œuvre une éducation inclusive, en tenant compte des besoins spécifiques des enfants les plus marginalisés.

  • Comprendre les multiples barrières qui freinent l’accès des enfants vulnérables à l’éducation
  • Présenter des pratiques, outils et politiques favorisant l’inclusion scolaire
  • Valoriser les approches pédagogiques différenciées et adaptées
  • Insister sur le rôle central de la communauté, des familles et des institutions dans la promotion d’une éducation pour tous
  • Offrir un cadre d’échange, de sensibilisation et de mobilisation à l’échelle africaine

La formation s’est tenue en ligne via la plateforme Google Meet. Modérée par M. Lewanou Adjassa Aminou, elle a été animée par Me Luc Kouassi, président du REJADE.
Pendant deux heures, 28 participants venus de plusieurs pays africains ont suivi activement la session, qui s’est articulée autour de trois modules complémentaires, chacun suivi d’une séance de questions-réponses, favorisant l’interaction et l’approfondissement des thèmes abordés.

Ce premier module a posé le cadre général en identifiant les principaux freins à l’éducation inclusive : précarité économique, éloignement géographique, surcharge des classes, handicaps non pris en charge, discriminations liées au genre, ou encore contextes de crise.

Me Kouassi a illustré son propos par des exemples concrets : enfants non déclarés à l’état civil donc non inscrits à l’école, filles mariées précocement et déscolarisées, enfants vivant avec un handicap laissés pour compte faute d’infrastructures adaptées.

Il a ensuite présenté un panel de solutions : politiques publiques axées sur l’équité, incitations à la scolarisation, partenariats public-privé, écoles mobiles pour zones reculées, et dispositifs d’accompagnement social.

 Échanges : Les participants ont évoqué des cas vécus dans leurs pays respectifs, soulevant la question de la coordination entre acteurs éducatifs, juridiques et sociaux.

Ce deuxième module a mis l’accent sur la diversité des besoins éducatifs et la nécessité de repenser les pratiques pédagogiques classiques. Me Kouassi a expliqué comment adapter les supports, les méthodes d’enseignement, le rythme d’apprentissage, tout en impliquant activement les élèves concernés.

Parmi les outils présentés : la pédagogie différenciée, l’usage d’illustrations ou supports visuels, les évaluations formatives, les activités pratiques, ou encore la collaboration avec les parents et les professionnels du secteur médico-social.

 Questions posées : Comment former les enseignants à ces pratiques ? Quels moyens pour les zones rurales ? Quelle place pour le numérique inclusif ? Plusieurs réponses ont mis en avant l’importance de la volonté institutionnelle et du plaidoyer pour la mise à disposition de ressources.

Le troisième et dernier module a souligné que l’éducation inclusive ne peut se concrétiser sans une transformation des mentalités. Il a été question de déconstruire les préjugés, de revaloriser le rôle des enfants dans les communautés, et de mobiliser l’opinion publique autour du droit à l’éducation.

Me Kouassi a rappelé que la lutte contre l’exclusion scolaire est l’affaire de tous : familles, leaders religieux et communautaires, médias, ONG, élus locaux, etc. Il a encouragé les participants à initier des campagnes locales de sensibilisation, en s’appuyant sur des outils simples et des messages adaptés aux contextes culturels.

Cette formation a été bien plus qu’un simple transfert de connaissances. Elle a constitué un moment de partage, d’écoute et de mobilisation autour d’un objectif commun : garantir à chaque enfant une chance réelle d’apprendre, de s’épanouir et de contribuer à sa société.

Les échanges ont permis d’identifier des pistes d’action concrètes à adapter selon les réalités nationales. De plus, la session a été l’occasion de présenter le Réseau des Juristes Africains pour les Droits de l’Enfant (RéJADE) : sa mission, ses sections nationales, ses activités de plaidoyer, de formation et d’assistance juridique. Ce moment a renforcé le sentiment d’appartenance à une communauté panafricaine engagée pour le bien-être des enfants.

Le modérateur a clôturé la séance à 21h00 GMT en remerciant chaleureusement l’intervenant et tous les participants pour leur présence active et leur engagement constant.

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