Le vendredi 30 mai 2025 dès 19 heure sur la plateforme Google Meet s’est tenu un énième traditionnel webinaire du Réseau des Juristes Africains pour les Droits de l’Enfant (RéJADE) organisé par le Pôle chargé des affaires sociales de l’investigation et du contentieux.
Sous la modération de M. Nicodème Kouamé, membre dudit pole, ce sont 14 auditeurs membres actifs et personnes extérieures qui ont honoré de leurs présences pour être édifié par le formateur Me Luc KOUASSI sur le thème ‘‘PRINCIPES DE BASES DE L’AIDE L’HUMANITAIRE.’’
La formation s’est articulée sur quatre (4) modules essentiels que sont : les principes clés de l’action humanitaire (I), leurs applications face aux défis présents sur le terrain (II), la portée et l’ampleur des crises humanitaires aujourd’hui et l’environnement humanitaire contemporain (III) et enfin ressources d’apprentissage pouvant aider à se préparer au travail humanitaire (IV).
- LES PRINCIPES CLES DE L’ACTION HUMANITAIRE
Ce premier module le formateur a été l’occasion pour le formateur de rappeler les principes clés de l’action humanitaire ce sont entre autres :
- L’humanité, le fondement même de l’action humanitaire. Il mise sur le caractère humain de l’homme. Il énonce que la souffrance humaine doit être prévenue et soulagée partout où elle se trouve, en accordant une attention particulière aux plus vulnérables. Il vise à protéger la vie et la santé, et à faire respecter la dignité de chaque être humain.
- L’impartialité, qui signifie que l’aide humanitaire doit être fournie uniquement en fonction des besoins, sans aucune discrimination fondée sur la nationalité, l’origine ethnique, la religion, le sexe, les opinions politiques ou toute autre caractéristique. La priorité est donnée aux cas de détresse les plus urgents.
- La neutralité, qui implique que les acteurs humanitaires ne prennent pas parti dans les hostilités ou dans les controverses d’ordre politique, racial, religieux ou idéologique. Elle permet à l’aide d’être perçue comme une action désintéressée, uniquement motivée par le souci de sauver des vies et d’atténuer les souffrances.
- L’indépendance, qui veut que l’action humanitaire soit autonome par rapport aux objectifs politiques, économiques, militaires ou autres non humanitaires. Les organisations humanitaires doivent pouvoir définir leurs propres politiques et opérations sans être influencées par des acteurs étatiques ou non étatiques, même si elles reçoivent des financements ou une assistance de ces derniers.
Notons que certains auditeurs avaient du mal à faire la distinction entre certains principes qui semblaient pareils. Le formateur a donc pris le soin d’expliquer la nuance. Aussi le principe d’impartialité a suscité des débats sur la priorité à donner à un belligérant blessé et un enfant blessé mais aussi comment distinguer un cas prioritaire à l’œil nu.
Sur ces points le formateur a tenu à préciser que qu’en matière d’impartialité, il est exigé des acteurs humanitaires qu’ils fassent une évaluation objective des besoins et qu’ils y répondent de manière équitable, en veillant à ce que l’aide parvienne à ceux qui en ont le plus besoin, indépendamment de toute autre considération et que généralement parmi les humanitaires sur le terrain il y a des personnes qui s’y connaissent en secourisme et mieux il y a des médecins et certains personnels de santé. Le doute étant dissipé, il s’en est suivi le module
II. APPLICATION DES PRINCIPES HUMANITAIRES CLES FACE AUX DEFIS PRESENTS SUR LE TERRAIN
Sur ce point, le formateur a expliqué de façon pratique comment appliquer sur le terrain, les différentes notions préalablement expliquées
- Principe de l’Humanité : Placer les êtres humains au cœur de l’action
- Principe de l’Impartialité : Distribuer l’aide selon les besoins
- Principe de Neutralité : Se tenir à l’écart des conflits et des partis
- Principe de l’Indépendance : Opérer en toute autonomie
Là encore les auditeurs étaient confus sur le fait de savoir comment faire face à un Etat dont l’approbation est obligatoire pour toute intervention, et qui demande que leurs exigences soient priorisées.
Le formateur a expliqué que certes leurs autorisations (parlant des Etats) étaient nécessaires mais qu’il fallait user de stratagèmes car il est impératif de ne pas violer les principes clés qui guident l’action humanitaire. Aussi a-t-il signifié que le Conseil de sécurité pouvait autoriser l’intervention dépit du refus de l’Etat.
III. PORTEE ET L’AMPLEUR DES CRISES HUMANITAIRES AUJOURD’HUI ET L’ENVIRONNEMENT HUMANITAIRE CONTEMPORAIN
En ce qui concerne le troisième module, il a été dit par le formateur que l’environnement humanitaire contemporain est marqué par des défis complexes et évolutifs qui mettent à l’épreuve la capacité de la communauté internationale à répondre aux crises humanitaires à l’échelle mondiale avant d’aborder :
- L’ampleur des crises humanitaires contemporaines
- L’environnement humanitaire contemporain
IV. LES RESSOURCES D’APPRENTISSAGE POUVANT AIDER A SE PREPARER AU TRAVAIL HUMANITAIRE
Relativement au quatrième et dernier module de cette formation, il s’agissait pour le formateur de montrer comment accroitre ses connaissances théoriques et pratiques dans le domaine humanitaire notamment :
- Exploration des ressources d’apprentissage pour une préparation au travail humanitaire
- Formations en ligne et cours universitaires
- Manuels et guides pratiques
- Simulations et exercices pratiques
- Webinaires et conférences Apprentissage sur le terrain
- Réseautage et mentorat
Le formateur a terminé en rappelant le paradoxe entre l’apparente simplicité des Principes humanitaires et les défis auxquels son application est confrontée dans des situations bien réelles.
Après deux heures de temps la formation a pris fin avec des mots de remerciements et bénédictions à l’endroit du formateur.